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Rebecca Brodskis

4/30/2021

 
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"Je ne me suis jamais vraiment posé la question, c’est comme si il n’y avait finalement pas d’autre alternative [que d'être artiste]."
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Portraits d'hommes et femmes sur aplats colorés. Couleurs tantôt fortes et puissantes tantôt douces et nuancées. Des ombres, des corps distordus.
Rebecca Brodskis est née en France en 1988, elle vit et travaille à Paris. De nombreux voyages (France, Maroc), des études et expériences à l'étranger (Londres, New York, Berlin...) forgent son regard sur l'être humain. 
Rencontre.
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Afsaka, oil on linen, 80x60, 2020
Quel est ton parcours ?
J’ai grandi entre la France et le Maroc. J’ai fait mon lycée à Paris et puis un an aux ateliers Beaux Arts de la ville de Paris. De là, je suis partie à Londres pour suivre les cours de laSt Martins School. Je suis ensuite partie à NYC où j’ai travaillé pendant à peu près un an en tant qu’assistante de l’artiste Lars Laumann.
J’ai repris des études de sociologie en m’installant à Berlin. Après cinq ans en Allemagne, je suis partie à Tel Aviv où j’ai vécu trois ans avant de rentrer en France depuis à peu près deux ans.
J’ai grandi entourée d’artistes : une grand mère peintre et des parents cinéastes. 

À partir de quand t’es-tu considérée comme artiste ? Quelle a été ta première œuvre?
Je ne me suis jamais vraiment posé la question, c’est comme si il n’y avait finalement pas d’autre alternative. Je peins depuis toute petite, alors ma première œuvre... sans doute une huile sur papier craft saturée de grands traits noirs peints par ma grand-mère pour m’expliquer comment construire une perspective à l’âge de cinq ans.
Quel est ton processus créatif ? Je crois que tes portraits sont inspirés par tes rencontres de la vie quotidienne. Comment t’empares-tu de ces visages ? On sent toujours un vécu, une histoire derriere ces yeux, l’imagines-tu ?
Je peins de façon assez spontanée. Je planifie peu. Je tente d’utiliser le moins possible de photographies afin de ne pas bloquer mon imagination et justement de pouvoir vraiment m’emparer de ces visages. 
Ces portraits sont inspirés soit par des amis, des artistes que j’admire, des gens que je croise et que je mémorise vaguement... c’est très aléatoire. 
Je vois la peinture comme un véritable dialogue. C’est une discussion passionnante avec la personne qui est en train d’apparaître, de naître. 

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La distorsion des corps, des membres, des cous rend les personnages plus expressifs encore. Comment en es-tu venue à cela?
Cela je ne le contrôle pas. Je suis le pinceau qui me guide. Les corps ne sont plus des corps mais des formes qui s’étirent ou se contractent.
Le réel est subjectif. Chacun voit un même object une même personne de façon complètement différente. ​
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Virgyll Edwins, oil on linen, 100x80cm, 2021.
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Above the difference
Je pense que c’est cela qui transparaît dans mon interprétation des corps une interprétation parmis tant d’autre du réel. 

Pourrais-tu parler en particulier de l'œuvre ci-contre ?
Cette œuvre, appelée Above the difference, est un portrait complètement imaginé d’un jeune homme atteint de vitiligo. Je n’ai pas arrêté pendant des semaines de croiser des gens atteints de Vitilogo. J’ai voulu le retranscrire, encore une fois en ne m’attachant pas vraiment au réel.

Être une artiste femme aujourd’hui ?
Je ne suis pas vraiment portée sur la question je dois dire. J’ai un peu du mal avec cette définition des genres. On est tous homme et femme. Chez certain la part de masculinité est plus importante que la part de féminité et inversement. Je ne me considère pas femme artiste mais artiste tout simplement.
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Interview mené par Livia Perrier en avril 2021.

Crédits photos

Portrait : Flora Rebull
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Quelques liens
Instagram de Rebecca

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